"On the face of every worker was the cheerful, optimistic smile of confidence in the justice of their cause."
Comme point d’éclair de l’unité des travailleurs, la grève et ses répercussions sur le code du travail et la syndicalisation a changé à jamais le travail à Winnipeg et ailleurs. Ce site porte essentiellement sur l’architecture du conflit et sur les récits relatifs à l’architecture et au soulèvement social du début du XXe siècle à Winnipeg.
Décembre 22 1918
Le Parti socialiste du Canada organise un grand rassemblement historique au théâtre Walker.
Février 14 1919
On célèbre l’inauguration officielle du Ukrainian soldats déployés dans la ville de regagner leur caserne.
Mars 1919
Vingt-quatre syndicats de Winnipeg sont représentés à un congrès à Calgary destiné à former un syndicat portant le nom de One Big Union. Des conflits politiques internes sérieux surgissent au sein du Conseil des métiers et du travail de Winnipeg (CMTW), provoqués par la campagne menée par les radicaux en faveur du syndicalisme industriel et d’un militantisme accru.
1er et 2 mai 1919
Le Conseil des métiers de la construction et le Conseil des métiers de la métallurgie déclenchent une grève pour réclamer la reconnaissance syndicale ainsi que de meilleurs salaires et conditions de travail.
Mai 6 1919
Le CMTW annonce la tenue d’un vote par tous les syndiqués pour le déclenchement d’une grève générale de solidarité visant à soutenir le Conseil des métiers de la construction et le Conseil des métiers de la métallurgie.
Mai 13 1919
Au James Street Labor Temple, le CMTW annonce que les membres ont voté à une écrasante majorité en faveur d’une grève générale de solidarité.
Mai 15 1919
Des syndiqués et des travailleurs non syndiqués – femmes et hommes, Canadiens et immigrants – prennent part à la grève massive. La ville est paralysée.
Mai 16 1919
Le milieu des affaires de Winnipeg crée le Comité citoyen pour s’opposer à la grève. Allié au Comité, le général Ketchen ordonne aux 5 000
Mai 22 1919
Des ministres fédéraux, accompagnés de membres du Comité citoyen, arrivent à Winnipeg. Ils ignorent le Comité de grève.
Mai 23 1919
D’ anciens combattants votent en grand nombre en faveur de la grève. D’autres appuient le Comité citoyen.
Mai 25 1919
Le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial ordonnent aux grévistes de retourner au travail et de signer une promesse de renoncer à la syndicalisation. Ils menacent de congédier ceux qui refusent d’obtempérer à l’ordre. Les deux ultimatums sont rejetés lors d’un grand rassemblement dans le parc Victoria.
Mai 30 1919
Helen Armstrong est arrêtée lors d’un affrontement pour avoir appuyé des travailleurs de boulangerie. Elle sera arrêtée et incarcérée plus souvent que toute autre personne durant la grève.
Juin 1 1919
Des milliers d’anciens combattants favorables à la grève manifestent devant le Palais législatif du Manitoba.
Juin 16 et 17 1919
Durant la nuit, la police fait une descente dans les résidences des meneurs du mouvement de grève et les arrête. D’autres sont arrêtés dans les jours qui suivent. La police fait une rafle dans le Ukrainian Labor Temple et le Liberty Temple (juif). Des centaines de policiers encerclent le James Street Labor Temple et y font une descente. 18 juin : L’arrestation des meneurs du mouvement
Juin 3 1919
Des journaux de Winnipeg impriment les annonces du Comité citoyen réclamant l’expulsion des travailleurs « étrangers ». Les grévistes de Winnipeg obtiennent le soutien de syndicats de toutes les régions du pays.
Juin 5 1919
Des milliers d’anciens combattants favorables à la grève traversent la ville de Winnipeg et empruntent la Wellington Crescent. L’arrivée de grévistes à Crescentwood, quartier de l’élite, alarme les partisans du Comité citoyen. Le maire interdit les manifestations.
Juin 6 1919
Le gouvernement fédéral modifie la Loi sur l’immigration afin d’autoriser l’expulsion de toute personne née hors du Canada qui est accusée de sédition. Les citoyens britanniques sont aussi désormais passibles d’expulsion.
Juin 7 1919
J. S. Woodsworth, pasteur méthodiste activement engagé dans la réforme sociale, revient à Winnipeg en provenance de Vancouver. Il s’adresse à un rassemblement de la Labor Church réunissant 10 000 personnes dans le parc Victoria.
Juin 9 1919
On ordonne aux policiers de signer une promesse renonçant à la grève. Ils refusent et sont congédiés. Le Comité citoyen recrute des « agents spéciaux » pour les remplacer.
Juin 10 1919
Des « agents spéciaux » à cheval sont chassés de l’intersection Portage et Main par une importante foule composée de grévistes et de sympathisants.
Juin 12 1919
Un grand rassemblement se tient dans le parc l’ordre de patrouiller de nouveau dans les rues de la ville.
Juin 14 1919
Des milliers de personnes participent à l’assemblée délibérante de soldats dans le parc Victoria.
Juin 16 et 17 1919
Durant la nuit, la police fait une descente dans les résidences des meneurs du mouvement de grève et les arrête. D’autres sont arrêtés dans les jours qui suivent. La police fait une rafle dans le Ukrainian Labor Temple et le Liberty Temple (juif). Des centaines de policiers encerclent le James Street Labor Temple et y font une descente.
Juin 18 1919
L’arrestation des meneurs du mouvement de grève donne lieu à des manifestations partout au pays.
Juin 21 1919
« Samedi sanglant » : Six meneurs du mouvement de grève sont libérés sous caution, mais les « étrangers » d’origine européenne, détenus en vue d’audiences d’expulsion, demeurent incarcérés. Une foule se rassemble devant l’hôtel de ville pour soutenir la marche silencieuse des anciens combattants qui protestent contre les arrestations. Il y a des affrontements entre la foule et la police faisant deux morts et plusieurs blessés. Des unités militaires patrouillent dans les rues du centre-ville armées de mitrailleuses.
Juin 23 1919
Des grévistes déterminés se rassemblent dans le parc Victoria. Le parc est fermé par la police et les militaires reçoivent
Juin 25 1919
Après la mort de deux sympathisants et l’agression de nombreux autres, l’arrestation de chefs syndicaux, et les travailleurs « laissés dans un état de terreur », le CMTW suspend la grève (Masters, p. 110).