En circulant dans le North End sur des rues comme les avenues Dufferin et Stella, on peut voir de nombreux exemples de maisons habitées par les familles ouvrières en 1919. Avec leurs petites maisons entassées sur des lots de 7,5 mètres, ces rues sont typiques des quartiers qui longeaient le nord et le sud des gares ferroviaires du Canadien Pacifique qui s’étendaient de Point Douglas à la rue Keewatin. Les travailleurs vivaient dans ces quartiers parce qu’ils étaient situés près de leur lieu de travail et, souvent, parce que c’étaient les seuls logements qu’ils pouvaient se payer.

Les gares ferroviaires et les usines tout près y rendaient la vie difficile. L’air était vicié par la fumée et les fenêtres et les meubles noircis par la suie. Le triage continuel des trains faisait trembler les maisons peu solides. Le surpeuplement posait un problème sérieux. Les propriétaires, qui vivaient souvent bien loin de la zone, subdivisaient les maisons ou en entassaient deux ou trois sur un seul lot. Selon les rapports officiels, jusqu’à cinq familles vivaient dans une seule maison. J. S. Woodworth, un réformateur social, se plaignait que les

<--column break-->
<--caption-->

 

Logement de la classe ouvrière