Le Liberty Temple accueille à l’époque la section locale de Winnipeg de l’Arbeiter Ring (Workmen’s Circle), une association progressiste juive ayant pour vocation le changement social et l’entraide. Elle fait également la promotion de la langue et la culture yiddish. Vouée à promouvoir la solidarité de la classe ouvrière qui va au-delà des frontières ethniques, l’association organise de nombreux débats passionnés entre des groupes politiques juifs de gauche.

Les radicaux juifs appuient énergiquement la grève de 1919. Trois d’entre eux siègent au comité de grève – A. A. Heaps, un politicien travailliste, ainsi que Max Tessler et M. Temenson du syndicat des métallurgistes. La presse israélienne publie des réquisitoires cinglants contre le Comité citoyen. Le Liberty Temple sert de centre d’information sur la grève. Les grévistes juifs sont la cible de campagnes antigrève et d’attaques xénophobes et antisémites. Le 17 juin, le Liberty Temple fait l’objet d’une descente de police. Des maisons appartenant à des juifs sont saccagées. Trois hommes sont arrêtés et menacés d’expulsion immédiate – Samuel Blumenberg, Michael Charitinoff et Moses Almazov. Un comité de travailleurs juifs est formé en vue de créer un fonds de grève pour leur venir en aide.

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