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Le Comité citoyen est formé dès le déclenchement de la grève par des résidents de Winnipeg qui s’opposent à la position des syndicats. Présidé par A. K. Godfrey, ancien président de la chambre de commerce, et dirigé par des gens comme A. L. Crossin, courtier d’assurance, et J. E. Botterell, courtier en grains et membre de la chambre de commerce, le Comité citoyen annonce à grand renfort de publicité son intention de recourir à des bénévoles pour maintenir les services publics et d’autres services essentiels. <--caption--> Ce fut l’une de ses nombreuses fonctions durant la grève. Par l’entremise de son journal, The Citizen, le comité tente d’influencer l’opinion publique et faire valoir que les grèves de solidarité sont inutiles, onéreuses et pouvant potentiellement endommager les biens publics et privés. La grève générale y est dépeinte comme une révolution bolchevique menée par des agents révolutionnaires étrangers. Ces sentiments sont aussi exprimés par des résidents de Crescentwood comme le conseiller municipal John K. Sparling et A. J. Andrews, avocat et membre influent du Comité citoyen. La position du Comité voulant que la ville ne négocie pas avec les grévistes a prédominance au conseil municipal. Le Comité citoyen se fait très discret sur les noms de ses membres. Aucune liste officielle n’a jamais été publiée. La plupart sont des hommes dans la cinquantaine qui appartiennent aux élites économiques, politiques et sociales de la ville. Le Comité bénéficie du soutien de W. H. Cartier, le président de la chambre de commerce, et de son secrétaire W. B. Moore. <--caption-->L’association des épiciers du Manitoba, l’Association des manufacturiers du Canada, l’Association des marchands détaillants et de nombreuses autres organisations commerciales et professionnelles lui versent des contributions financières durant la grève.

Résidences des membres du Comité citoyen